Loft Story : les dessous juridiques de la passe d'armes entre l'UNFP et les Girondins de Bordeaux

Depuis quelques jours, une passe d'armes oppose l'UNFP aux Girondins de Bordeaux. Le syndicat des joueurs professionnels reproche au club scapulaire la création d'un 'loft', avec pour objectif d'accentuer la pression sur les joueurs qualifiés « d’indésirables. »

 

Les Girondins opposent qu'ils agissent en toute légalité et s'étonnent de ce communiqué alors que cette pratique est désormais répandue dans le monde professionnel. Le PSG a par exemple lui aussi placé certains joueurs en marge de l'effectif professionnel cet été.

 

C'est l'article 507 de la «Charte du football professionnel » qui encadre la gestion des effectifs. La Charte distingue deux périodes dans la saison. La première période, du 1er juillet au 31 aout, n’impose « aucune contrainte » aux clubs. Ils doivent néanmoins faire bénéficier aux joueurs sous contrat professionnel d’un accès aux vestiaires, aux équipements, aux soins et à un encadrement. Le vestiaire, les équipements et l’encadrement peuvent être différents de ceux du groupe pro

La deuxième période s'ouvre à la fin du mercato court du 1er septembre au 30 juin. Dans un article consacré au sujet des 'lofts' en date du 11 août, le journal l'Équipe s'est d'ailleurs trompé sur les dates de cette période, indiquant à tort que cette période débute le 2 septembre. A compter du 1er septembre donc, la Charte impose aux clubs de permettre aux joueurs sous contrat professionnel de participer aux entrainements collectifs. Plus de distinction possible, à moins de créer un second groupe avec 8 joueurs professionnels (en ligue 2) ou 10 joueurs professionnels (en ligue 1). Cette diposition  rend difficilement applicable toute mise à l’écart.

 

S'il apparait discutable de cibler uniquement les Girondins, la création d'un loft semble être un détournement de l'esprit initial des règlements LFP. C'est la raison pour laquelle l'UNFP souhaite mettre un terme à cette possibilité