Pour la FIFA, ce n'était qu'un 'Leao revoir'

Le joueur Rafael Leao vient d'être condamné à verser 16,5M d'euros au Sporting Portugal pour rupture unilatérale du contrat qui le liait au club lisboète. L’occasion de se plonger dans le règlement du statut et transfert du joueur de la FIFA. 

Pour la FIFA, ce n'était qu'un 'Leao revoir'

Cette décision s'appuie en effet sur l'article 17 du Règlement du Statut et Transfert du Joueur de la FIFA, qui prévoit l'interdiction de la rupture unilatérale du contrat de travail liant un joueur à son club sauf exception (non paiement répété de salaire par exemple). Il faut rappeler que la FIFA n'avait pas donné droit à la demande initiale du club Portugais mais le TAS vient de le faire.

Le TAS a estimé qu'il ne s'agissait pas d'un cas suffisamment grave justifiant la rupture. Pour rappel, l’attaquant avait comme d’autres joueurs du club, invoqué les débordements des supporters sur le terrain d'entraînement du club du Sporting Portugal pour rompre son contrat.



Elle a donc qualifié cette rupture de 'rupture sans juste cause ». Ce type de rupture entraîne une sanction financière pour le joueur. Le calcul de la sanction financière doit se baser sur des critères objectifs à savoir la durée restante du contrat, le salaire du joueur, son âge au moment de la rupture par exemple.



Le règlement prévoit également une présomption de culpabilité pesant sur le nouveau club, qui se doit d'être solidaire dans le règlement de l'amende. Cependant, si le club justifie qu'il n'a pas incité le joueur à rompre son contrat pour signer un nouveau contrat de travail pour le nouveau club, il ne sera pas sanctionné. En l'espèce, le LOSC a certainement réussi à prouver qu’il n'avait pas incité le joueur à rompre avec le Sporting pour rallier le Nord.



Par ailleurs, le joueur risquait également une sanction sportive, à savoir 4 mois de suspension, cependant la décision rendue ne fait pas état d'une quelconque sanction sportive.



Au final, cette décision n’est guère surprenante car le Sporting avait été initialement débouté par la FIFA sur la forme plus que sur le fond de cette affaire. Les lisboètes auraient sans nul doute préféré que Lille soit condamné solidairement, car le recouvrement des 16,5M aurait été autrement plus simple auprès d’un club à la structure financière solide qu’auprès d’un joueur.